Publié dans Politique

Rapports entre l’Exécutif et le Parlement - Tokely Justin écarte les rumeurs de tension

Publié le vendredi, 13 juin 2025

Calmer les esprits, resserrer les rangs et poser un cap clair. C’est ce qui résume la prise de parole du président de l’Assemblée nationale et député élu à Sambava hier. Au milieu d’une rencontre pour le moins apaisée à l’Assemblée nationale, lors de la séance de questions-réponses entre les députés et le Gouvernement, l’intervention du numéro un de la Chambre basse a retenu l’attention. Dans son discours, ce dernier a tenu à clarifier la posture des députés et à renouveler leur engagement aux côtés de l’Exécutif.

 

« Il peut y avoir parfois des incompréhensions, comme dans un foyer. Mais lorsqu’il y a un malentendu, les parents en discutent entre eux, discrètement, sans que les enfants en soient témoins », a illustré le président de l’Assemblée, en comparant les relations entre les institutions à celles d’une famille. « Cela ne signifie pas qu’ils vont se séparer », a-t-il ajouté, balayant ainsi toute idée de rupture entre l’Exécutif et le Législatif.

Dans un ton volontairement rassurant, Justin Tokely a affirmé : « Nous vous assurons, Monsieur le Président de la République, que l’Assemblée nationale est votre pilier et reste à vos côtés en toute circonstance. » Le même message a été adressé au Premier ministre et aux membres du Gouvernement : « Nous sommes également avec vous, Messieurs les ministres, et nous ne vous tournerons pas le dos. »

Le président de l’Assemblée nationale a par ailleurs souligné le caractère complexe mais riche de son institution : « C’est une institution cosmopolite et politique. Les parlementaires viennent de toutes les régions du pays, et c’est ce qui en fait sa force. Malgré cette diversité, nous estimons que c’est aujourd’hui l’institution la plus stable du pays. »

Evoquant les tensions récentes entre le Sénat et la Commission électorale nationale indépendante (CENI), M.Tokely a tenu à distinguer la posture de l’Assemblée nationale. « Oui, nous avons tous vu ces tensions sur Facebook et à la télévision. Mais ici, même lorsque des députés ont été incarcérés, aucun de nos collègues n’a attisé la polémique dans les médias ou sur les réseaux sociaux. », dit-il. 

Il a révélé que des échanges ont bien eu lieu avec le ministre de la Justice, mais dans la discrétion. « Nous avons posé nos questions calmement. Une fois que les explications nous ont été données et que nous avons compris que tout se faisait dans le respect de la loi, nous avons dit à nos collègues de garder leur calme et de laisser la Justice faire son travail. », explique le parlementaire.

Pour Justin Tokely, cette attitude illustre l’attachement des députés à l’ordre, à la légalité et à la stabilité : « C’est une preuve importante, Monsieur le Premier ministre, de notre volonté de préserver la paix, de respecter l’organisation et le fonctionnement de nos institutions. Vous pouvez en être assurés. »

Et de conclure avec un message fort : « Il n’y a pas de développement sans stabilité. Tous les pays qui avancent aujourd’hui le doivent à leur stabilité. C’est pour cela que nous tenons à travailler main dans la main avec vous, dans le respect mutuel et pour l’intérêt du pays. ».

 

Lalaina A.

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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